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Au 16e siècle, les Français, les Espagnols, les Portugais et les Basques fréquentent les eaux de l’Atlantique, les côtes de Terre-Neuve et du Labrador, et pénètrent dans le golfe du Saint-Laurent. L’île aux Basques reçoit cette appellation en témoignage de leur passage.

Au moment de la migration des baleines, les Basques s’introduisent dans l’estuaire pour les chasser et produire l’huile indispensable pour éclairer les maisonnées européennes. Les Premières Nations, voyant ces immenses navires à l'horizon, les comparent à des « îles flottantes ».

Chaque navire peut contenir de 50 à 100 marins, de la nourriture pour quatre à cinq mois ainsi que le matériel nécessaire pour la chasse, le dépeçage et la transformation de la graisse de baleine en huile.

Arrivés sur les lieux, les marins déchargent les équipements, les matériaux et les outils sur le rivage. Ils établissent des campements temporaires, le temps de la saison de pêche.

Les charpentiers et les tonneliers assemblent les chalupas et les tonneaux directement sur l’île. Les fours, aussi appelés fondoirs, sont munis de toits de tuiles pour les protéger des intempéries.

La capture des mammifères marins nécessite beaucoup d’efforts et de techniques. Les barques sont munies de rames et de voiles. Les chasseurs harponnent la baleine jusqu’à ce que l’animal s’épuise et meurt. Toutefois, un seul coup de queue, trop brusque, peut anéantir tout leur travail.

Une fois abattu, l’immense mammifère doit être remorqué sur la rive et dépecé rapidement. Les fanons sont conservés pour la fabrication de parapluies et de corsets.

La graisse est découpée en blocs et chauffée dans d’immenses marmites qui reposent directement sur des fourneaux de pierres. Un espace reste ouvert pour alimenter le feu.

Une fois la graisse transformée en huile et filtrée, cette dernière est transvasée dans des tonneaux qui rempliront la cale du navire et prendront la route des Pays basques.

Après la saison de pêche, les Basques abandonnent leurs chalupas pour alléger la cargaison du navire. Ils quittent l’île avec environ 2000 barils d'huile de baleine, pesant chacun 180 kg.

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